France: A 45-year-old Congolese threatened with deportation, putting his access to HIV care at risk
France locks up and wants to deport someone with HIV to a country where he cannot be treated!
Mr U. is 45 years old, of Congolese nationality (DRC) and has lived in France for 12 years. He is HIV positive and has been under medical care for many years in a hospital infectious diseases department. Living with HIV means that you have to take antiretroviral treatment every day for the rest of your life, in order to slow the progression of the virus and reduce the risk of developing opportunistic infections.
Since 5 December 2023, the Essonne prefecture has been trying to deport him to the Democratic Republic of Congo. In preparation for this deportation, on 14 December 2023, Mr U. was placed and locked up in the Mesnil-Amelot Administrative Detention Centre (CRA), where he says he is not receiving his daily triple therapy, which is hindering his care and preventing him from complying with his treatment. This has had a significant impact on his state of health, which has been deteriorating ever since, in addition to the risk of developing resistance to treatment.
The deportation of Mr U. to the Democratic Republic of Congo would have exceptionally serious consequences for his health, and his prognosis would be life-threatening if he were to be sent back to his country, as he would not be able to benefit from care adapted to his needs, nor from regular monitoring, given the fragility and precariousness of the Congolese healthcare system, where stocks of medicines are frequently depleted.
The Ministry of Health’s position on people living with HIV from developing countries is clear: ‘in all developing countries, it is not possible to consider that HIV-positive people can have access to antiretroviral treatment or to the medical care required for all carriers of an HIV infection as soon as they are diagnosed’. The order of 5 January 2017 relating to these recommendations fully applies to Mr U., who must not be deported.
Mr U.’s life would be in danger if he were deported to the Democratic Republic of Congo. We call for the immediate suspension of the administration’s efforts to deport Mr U., for his release and for the issue of a residence permit for treatment purposes so that he can continue to be treated in dignified conditions.
Signatories
- Act UP-Paris
- La Cimade
- Comede
La France enferme et veut expulser une personnes atteinte du VIH vers un pays où elle ne pourra pas être soignée!
Monsieur U. a 45 ans, il est de nationalité congolaise (RDC) et réside en France depuis 12 ans. Il est atteint d’une infection par le VIH et, à ce titre, il est suivi et pris en charge sur le plan médical depuis des années dans un service hospitalier d’infectiologie. Vivre avec le VIH impose de prendre un traitement antirétroviral tous les jours de manière ininterrompue et à vie, dans le but de ralentir la progression du virus et le risque de développer des affections opportunistes.
Depuis le 5 décembre 2023, la préfecture de l’Essonne tente de l’expulser vers la République Démocratique du Congo. En vue de cette expulsion, le 14 décembre 2023, Monsieur U. a été placé et enfermé au Centre de Rétention Administrative (CRA) du Mesnil-Amelot, où il indique ne pas bénéficier de la prise quotidienne de sa trithérapie, ce qui constitue une entrave à ses soins et qui l’empêche d’avoir une bonne observance thérapeutique. Cela entraîne des conséquences notables sur son état de santé qui ne cesse de se dégrader depuis, en plus des risques de développer des résistances aux traitements.
L’expulsion de Monsieur U. en République Démocratique du Congo aurait des conséquences d’une exceptionnelle gravité sur sa santé et son pronostic vital serait engagé en cas de renvoi dans son pays car il ne pourra pas bénéficier d’une prise en charge adaptée à ses besoins ni d’un suivi régulier au regard de la fragilité et de la précarité du système de santé congolais où les ruptures de stocks de médicaments sont très fréquentes.
La position du Ministère de la Santé concernant les personnes qui vivent avec le VIH et originaires de pays en développement est claire : « dans l’ensemble des pays en voie de développement, il n’est pas possible de considérer que les personnes séropositives peuvent avoir accès aux traitements antirétroviraux ni à la prise en charge médicale nécessaire pour touTes les porteur-ses d’une infection par le VIH dès le diagnostic ». L’arrêté du 5 janvier 2017 afférent à ces recommandations s’applique pleinement à Monsieur U. qui ne doit pas être expulsé.
La mise en danger de la vie de Monsieur U. en cas d’expulsion en République Démocratique du Congo est avérée. Nous demandons la suspension immédiate des démarches de l’administration pour expulser Monsieur U., sa remise en liberté ainsi que la délivrance d’un titre de séjour pour soins afin qu’il puisse continuer à être soigné dans des conditions dignes.
Signataires
- Act UP-Paris
- La Cimade
- Le Comede